Le sang et la marelle
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Visite guidée dans les cours du Chaos

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Message  Oberon Dim 10 Juin - 15:39

Les cours du Chaos subissent en permanence un puissant vent. Le décor y pulse et brille. On y découvre une vallée emplie d'iinnombrables explosions de couleurs, ou un abîme insondable.

En suspend au dessus d'un socle noir absolument pur, une citadelle noire, bordée et contenue par des éclairs de lumière à peine perceptibles. Des remparts et des balcons y scintillent vaguement
Il y règne des ténèbres percées par un éclairage exotique, le cadre de paradoxes non euclidiens, et une beauté résident purement dans le surréalisme du décor.

Des ponts transparents flottent dans les airs alentours. On les appelle aussi "Transparences". Les habitants les convoque en faisant venir ce qu'ils appellent un fil de la vierge, un pont en dentelle qui est capable de dériver vers eux et qui se transforme en une route faisant penser à du tulle.

Les Atouts d'Ambre y fonctionnent. Mais il est très difficile d'y contacter quelqu'un, si l'on se trouve soi-même en Ambre. Les contacts avec le Chaos sont parfois difficile à établir.
Il existe des zones où nul ne peut se rendre par Atout, pour la simple raison qu'elles sont en constante métamorphose et qu'il est impossible de les représenter de façon définitive.

On peut y voir des habitants à forme humaine, bestiale ou hybride. Les duels à mort entre eux y sont légion.

Le rouge y est la couleur du deuil, le feu vital qui anime les Chaosiens. Ainsi, la tenue de deuil est composée d'une chemise, un pantalon, une veste, une cape, des bracelets, une écharpe et un bandana incidiaires.

" J'avais devant moi la Cour du Chaos. Où ? Les sens sont bien incertains , et à présent les miens avaient à subir une insurmontable épreuve. Le rocher sur lequel je me tenais, par exemple... si j'essayais de le fixer du regard, il prenait l'aspect d'un trottoir par une après-midi torride, tremblant et flottant dans l'air bien que mon équilibre ne s'en trouvât pas affecté. Et mes yeux ne parvenaient pas à définir quelle portion du spectre leur était destinée, car ce qu'ils voyaient brillait et pulsait comme la peau d'un iguane. Levant la tête, je trouvai un ciel comme je n'en n'avais encore jamais vu, véritablement séparé en deux moitiés. D'un coté régnait une nuit d'encre dans laquelle dansaient des étoiles. Si je dis dansaient, ce n'est pas parce qu'elles scintillaient : elle faisaient de véritables cabrioles en changeant de magnitude , elles filaient comme des flèches, elles décrivaient des cercles, elles se mettaient à briller comme des novae, puis elles disparaissaient totalement. [] L'autre moitié du ciel ressemblait à une bouteille remplie de sables de différentes couleurs et constamment secouée : je voyais se tordre des bandes oranges, violettes, rouges, bleues, brunes et pourpres, tandis que des taches vertes, mauves, grises et blanches allaient et venaient, s'insérant parfois pour remplacer ou rejoindre les autres entités mouvantes. Là aussi, tout flottait et tremblait, suggérant d'impossibles impressions de distance et de proximité. Par instants, toutes ces bandes, ou certaines d'entre elles, paraissaient véritablement juchées dans le ciel, et quelques secondes plus tard elles jaillissaient et remplissaient l'air devant moi, telles des nuées diaphanes et transparentes, avec des traînes translucides ou des tentacules de couleur presque tangibles. Il se passa un certain temps avant que je me rendisse compte que la ligne qui séparait le noir de la couleur progressait lentement à ma droite tout en cédant du terrain à ma gauche, comme si le mandala céleste tout entier tournait autour d'un point situé juste au-dessus de moi. Je ne parvenais pas à déterminer quelle était la source lumineuse de la partie la plus claire. En baissant les yeux de l'endroit où je me trouvais, il me semblait apercevoir une vallée emplie d'innombrables explosions de couleurs, mais lorsque dans leur progression les ténèbres vinrent l'occuper, les astres dansèrent et jetèrent leurs feux aussi bien au-dessus que dans ses profondeurs, créant une impression d'abîme insondable. J'avais la sensation de me trouver aux confins du monde, de l'univers, de tout. Pourtant très, très loin de l'endroit où je me tenais, quelque chose demeurait en suspens au-dessus d'un socle d'un noir absolument pur - ce quelque chose était tout aussi noir, mais bordé et contenu par des éclairs de lumière à peine perceptibles. En l'absence de toute distance, profondeur, je ne parvenais pas à estimer sa taille. S'agissait-il d'un édifice isolé ? D'un groupe ? D'une ville ? D'un simple lieu ? Les contours changeaient chaque fois que l'image s'imprimait sur ma rétine. De minces nuées ne tardèrent pas à s'interposer en se tordant, comme de longs voiles de gaze remontant dans l'air chaud. Lorsqu'il fut parvenu à un tour complet, le mandala se figea. Maintenant les couleurs se trouvaient derrière moi, et pour les voir il fallait que je tourne la tête, chose à laquelle je ne pouvais me résoudre. "
-Propos tenus par Corwin lors de sa première visite aux cours.
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